Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

ISBD/Commentaire :

Archives privées. Acte de vente du 12 janvier 1866.

ISBD/Commentaire :

Archives privées. Marché de travaux du 28 juin 1889.

ISBD/Commentaire :

Archives privées. Marché de travaux du 02 juillet 1889.

ISBD/Commentaire :

Archives privées. Commande du 18 juillet 1889.

ISBD/Commentaire :

" Intérieur de la distillerie dans les années 1910 (?) ". Archives privées.

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" Vue d'ensemble prise du sud-est dans les années 1950 ". Archives privées.

ISBD/Commentaire :

" Intérieur de la distillerie dans les années 1950 ". Archives privées.

Transcription d'un acte conservé par l'actuel propriétaire de la distillerie. Archives Privées

12 janvier 1866 : vente par Aristide Nicolas, poëlier à Saint-Hilaire-de-Villefranche, à François Mounier, propriétaire bouilleur, d'une chaudière ordinaire de la contenance de 5 hectolitres 30 litres environ, un réchauffoir d'une égale grandeur, un serpentin assorti pour la chaudière, un petit serpentin d'air à 4 tours, une pipe ayant environ 4 m de tour et 1,35 m de hauteur environ faite sur le modèle de celle appartenant déjà à l'acquéreur, * un robinet pour la vidange et un chapeau pour la chaudière *. Les morceaux de fer soutenant le haut et le bas de la pipe ne compteront pas dans le poids de l'appareil et seront payés 60 centimes le kilo.

Un robinet pour chaque tuyau de charge adapté à la pompe appartenant déjà à l'acquéreur, avec tuyau de charge pour la chaudière, la pompe existant déjà devant servir pour les deux chaudières.

L'appareil complet, tuyaux compris, ne devra pas dépasser 400 kilogrammes.

Le dit appareil doit être confectionné en cuivre rouge et à la brasure forte, sans soudure d'étain, à l'exception de celles rigoureusement nécessaires et conformément à celles existant déjà à la chaudière de l'acquéreur.

Moyennant laquelle condition, l'acquéreur s'oblige à payer au vendeur, aussitôt la livraison de son ouvrage et l'appareil posé et fonctionnant, la somme de 4 francs et 20 centimes pour chaque kilogramme de marchandise vendue.

** dans la marge.

Transcription d'un acte conservé par l'actuel propriétaire de la distillerie. Archives privées

28 juin 1889 : Marché de travaux passé entre Mounier, propriétaire demeurant Chez Chiron commune de Saint-Hilaire, d'une part, et Gauvrit, maçon demeurant à Saint-Hilaire, d'autre part.

Gauvrit s'engage à construire au lieu appelé Chez Chiron, commune de Saint-Hilaire, un bâtiment en moellon, pierre de taille, sable et chaux, ayant trois ouvertures de 2 mètres de diamètre, de 4 mètres de hauteur dans les coins au-dessus du sol et sur une longueur intérieure de 22 mètres, formant pignon au quart dans les deux bouts (...).

Transcription d'un acte conservé par l'actuel propriétaire de la distillerie. Archives privées.

2 juillet 1889 : Marché de travaux passé entre Henri Poussard, entrepreneur de maçonnerie demeurant à Mazeray, canton de Saint-Jean-d'Angély d'une part, et Mounier François, propriétaire demeurant chez Chiron commune de Saint-Hilaire d'autre part.

Poussard s'engage à bâtir au lieu de Chez Chiron dans le pré du cormier appartenant à Mounier le bout midi d'un bâtiment long de 22 m intérieurement, lequel devra être élevé de 4 m au-dessus des terres, avec pignon au midi et pignon au nord, percé de 3 portes de 2 m de diamètre chaque, dont une intérieure devra être murée par Poussard, lequel bâtiment est séparé de celui construit par Gauvrit par un bâtiment dans lequel se trouve l'une des 3 portes situées et décrites plus haut. Les murs dudit devant être construits également par Poussard, lequel bâtiment aura également une porte d'un mètre du côté du levant. Les constructions de Poussard devront faire un seul corps avec celles de Gauvrit, et comme celles de ce dernier seront en moellon, pierre de taille et mortier de chaux formé de trois-quarts de sable et un quart de chaux. Les travaux de terrassement, de fondation, couvertures et échafaudages seront à la charge de Poussard et moyennant ces conditions, Mounier s'engage à payer à Poussard la somme de 2 francs cinquante par mètre carré aussitôt le travail terminé, c'est-à-dire le 15 août 1889. Si à cette époque le travail n'était pas achevé, Mounier aurait le droit de faire finir à qui bon lui semblerait, de même si Poussard n'avait pas commencé son travail le 15 juillet au plus tard pour le continuer (...).

Le vieil alambic charentais « à tête de Maure » comprend trois parties essentielles :

1 - la chaudière ou cucurbite ; récipient cylindrique, en cuivre étamé, d'une capacité de 4 à 500 l, à fond très épais, reposant sur un four carré en brique réfractaire l'entourant jusqu'au niveau du chapiteau.

2 - chapiteau ou tête de Maure ; dôme en cuivre, étamé également, fixé par 4 écrous formant le couvercle de la chaudière. Il possède sur le côté le tuyau de départ dirigeant les vapeurs vers le réfrigérant. La tête de Maure a l'avantage d'entraîner toutes les vapeurs sans laisser s'échapper les parfums qui forment le bouquet.

3 - le réfrigérant ou pipe ; réservoir d'environ 500 litres, dans lequel passe le serpentin, où se produit la condensation des vapeurs. Ce serpentin prend naissance au tuyau de la tête de Maure et débouche au bas du réservoir où l'on place le récipient destiné à recevoir les produits de la distillation.

Le chauffe-vin est un appareil accessoire qui a été adopté par un bon nombre de distillateurs ; c'est un réservoir, placé entre le dôme et la pipe, de même contenance que la chaudière. Il est chauffé par un prolongement du tuyau de la tête de Maure qui, avant de se rendre dans le réfrigérant, le traverse en faisant quelques spires, réchauffant le vin contenu dans le réservoir, et permettant ainsi une économie de chauffage.

Extrait de la thèse agricole de Joe Géant, La Charente-Inférieure et ses industries agricoles, Paris, P. Macron : imprimerie des assureurs, juillet 1922, p. 112.